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Conférence Ville Durable : quand nos élèves ingénieurs nous parlent des tendances et enjeux d’un secteur en plein développement

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D’ici 2030, les prévisions conjecturent que 60% de la population vivra en milieu urbain. Ce pourcentage augmente drastiquement depuis les années 50, et nous faisons petit à petit face à la contrainte écologique qui rentre en confrontation avec la surpopulation.

C’est ici que naît le concept de « smart city », une ville durable et intelligente, qui saura s’adapter aux besoins du futur.

Smart City

Ce concept porteur de changements repose sur la capacité des réseaux informatiques à collecter les informations des villes afin de les traiter de façon méliorative. Cette transition de l’univers urbain en smart city s’opère à travers trois composantes majeures :

  • la construction d’éco-quartiers et de bâtiments durables,
  • la transformation de la mobilité urbaine,
  • et enfin la gestion des ressources.

Trois apprenants de 5e année spécialité informatique à CESI Ecole d’Ingénieurs La Rochelle ont eu l’opportunité d’organiser une conférence sur le thème de la ville durable, avec la participation de Christophe Philipponneau, Président de l’association Atlantech et Directeur de Tipee.

Au cours de cet évènement diffusé en live sur YouTube, les élèves ingénieurs ont exposé la nécessité future de transformation urbaine pour répondre aux besoins démographiques en communiquant sous trois axes : la construction d’éco-quartiers et de bâtiments durables, la transformation de la mobilité urbaine, et enfin la gestion des ressources.

Les éco-quartiers et les bâtiments durables

Corentin, élève à CESI Ecole d’Ingénieurs à La Rochelle, présente les notions d’éco-quartiers, de bâtiments durables, et la nécessité d’adaptation du milieu urbain. L’accroissement constant de la population mondiale impute directement une hausse de la consommation des ressources non renouvelables, produisant un effet néfaste sur l’environnement.

L’éco-quartier est une notion de plus en plus présente dans le milieu architectural. Il s’agit de concevoir un quartier mêlant biodiversité et urbanisme, conçu avec des matériaux propres réduisant l’impact du bâti sur la nature, et favorisant la réduction de la consommation énergétique. Pour cela, les bâtiments doivent répondre à des exigences et normes de construction strictes.

Corentin présente cinq objectifs des éco-quartiers :

  • le bien-être (construction de bâtiments innovants et performants tout en conservant la nature) ;
  • la diversité des milieux et activités (l’éco-quartier doit concentrer diverses enseignes de vie qui se complètent, telles que des habitations, services publiques, commerces, écoles, espaces verts, etc…) ;
  • l’amélioration de la santé (réduction de la pollution) ; l’amélioration de la mobilité (optimisation des transports, désengorgement des villes) ;
  • et enfin une baisse de la dépense énergétique (bâtiments 0 carbone construits en matériaux durables, capteurs solaires, transports verts, etc…).

L’objectif de l’éco-quartier n’est non pas que le bâtiment fonctionne en autonomie, mais plutôt qu’il fonctionne en symbiose avec les autres bâtiments.

La transformation de la mobilité urbaine et le développement de transports urbains

Simon nous présente ici l’importance de la transformation de la mobilité urbaine pour établir une ville durable. L’écologie est un sujet qui prend de plus en plus d’importance dans le monde actuel, et l’accroissement de la population ne peut qu’avoir un effet contraignant sur les limites environnementales. La ville durable doit nécessairement soutenir les valeurs de l’écologie, et les transports doivent être porteurs de ce message d’engagement.

Pour cela, la ville durable devra se doter de transports dits « verts » et « intelligents », qui contribueront à la baisse de pollution, notamment en remplaçant les voitures personnelles à usage quotidien. Cette optimisation des transports collectifs permettra de désengorger les villes, tout en prenant en compte les habitants de périphérie. Cette transformation des transports permettra également de simplifier les transports des marchandises.

Dans cette optique de réorganisation de la mobilité urbaine, de nombreuses villes voient l’auto-partage se développer, notamment auprès d’un nombre croissant de véhicules électriques.

Simon nous présente l’implication de La Rochelle dans ce processus mis au point par la compagnie de transports urbains Yellow qui permet d’un simple clic de réserver des vélos ou véhicules d’auto-partage électriques.

Cependant, cette nouvelle organisation de la mobilité fonctionne en grande partie grâce aux énergies et ressources. Pour permettre à cette transformation de perdurer, il est donc nécessaire de gérer convenablement les ressources non renouvelables.

La gestion des ressources clefs

Louis présente les enjeux des trois grandes ressources nécessaires à l’élaboration d’une ville durable : il s’agit de l’eau, de l’électricité, et du gaz.

  • L’eau représente un enjeu considérable, notamment car nos besoins augmentent. Cependant, la consommation moyenne quotidienne par habitant a diminué de 228L à 150L entre 1900 à aujourd’hui. Et ce progrès est dû à l’optimisation du réseau et des systèmes d’acheminement.
  • Ce réseau est semblable à celui du gaz, qui connaît lui aussi une optimisation liée à un fort domaine d’expertise.
  • Cependant, l’électricité reste un défi majeur. On possède désormais les compétences pour produire une énergie propre (énergie solaire, énergie éolienne, etc…) mais il est nécessaire d’adapter cette transformation énergétique à l’ensemble urbain. L’accroissement de la population est un frein au développement de ces nouvelles technologies, souvent utilisées de façon très particulières.

Enfin, la volonté de ville durable passe nécessairement par une maîtrise des contraintes environnementales. Il sera donc nécessaire d’encourager l’engagement écologique, et de développer des compétences techniques permettant la diffusion et le maintien d’énergies propres à grande échelle.